L’équilibre fragile du pineau des Charentes. Le pineau dépend de lui par nature, mais ne veut pas servir de variable d’ajustement. Pour cela, le Syndicat des producteurs de pineau des Charentes a instauré des critères qui obligent à travailler dans la durée, et non à venir fabriquer du pineau une année où le cognac se vend moins bien.
C’est l’un des moyens de garantir une qualité sur laquelle repose l’avenir de l’appellation, selon le président du syndicat, Jean-Marie Baillif.
Depuis quatre ans, la filière a fait beaucoup d’efforts pour réduire ses stocks, qui pesaient sur les cours.
Des bouteilles à moins de 6 euros en grande surface tendent à détruire ce travail de fond.
Sur ces bases, le Comité national du pineau, présidé par Jean-Bernard de Larquier, espère progresser régulièrement, pour atteindre des sorties de 120 000 hectolitres.
Au milieu de ces espoirs, le pineau reste plombé par une fiscalité 65 fois supérieure à celle des vins arômatisés.
En janvier, la Confédération nationale des vins de liqueur AOC, présidée par Christian Baudry, a lancé une nouvelle grève sur une partie des taxes.