Un monument à l’aérodrome de Royan-Médis. Le témoignage écrit, également, de Jacques Soufflet, jeune officier pilote à l’époque, devenu plus tard ministre des Armées (1974-1975). Dans ses mémoires, Jacques Soufflet revient sur sa décision et celle de quatre de ses camarades de gagner l’Angleterre à l’annonce par le maréchal Pétain, le 17 juin 1940, de la capitulation de la France.
Jacques Soufflet publie également le témoignage de Pierre Bideau, l’un des trois mécaniciens qui se sont envolés le 18 juin 1940.
En ce mois de juin 1940, comme le raconte Jacques Soufflet, l’aviation française est rarement en mesure d’appuyer les forces terrestres de l’armée française.
Jacques Soufflet est affecté à l’école de pilotage n° 101, qui s’est replié de Saint-Cyr à Royan.
Cloués au sol, les pilotes rongent leur frein, frustrés de ne pas être en mesure d’accomplir leur devoir.
Le matin du 17 juin 1940, Jacques Soulffet apprend que le maréchal Pétain prononcera une allocution à la radio, à 12 h 30.
Jacques Soufflet entend l’allocution du maréchal Pétain en compagnie des lieutenants Henri Gaillet et Yves Ezanno.
Ils regagnent l’aérodrome de Médis, où le lieutenant Robert Moizan et le sous-lieutenant Albert Préziosi adhérent à leur idée.
Un troisième Simoun prend l’air quelques minutes plus tard, piloté par le capitaine P.
Si les lieutenants Gaillet et Ezanno sont parvenus à trouver, par hasard, la piste de Yeovil, camouflée pour protéger l’usine de la Wetsland Aircraft Corporation, Jacques Soufflet a dû se poser sur une petite piste à l’écart de cette ville du sud de l’Angleterre.
Après quelques jours, les cinq officers français s’engageront dans les Forces aériennes de la France libre (FAFL).
L’Histoire ne doit pas oublier l’initiative de trois mécaniciens affectés en juin 1940 à Royan, Pierre Bideau, Marcel Bausardo et Michel Roche. Source
