Les mémoires de l’Encan

«Le jour où l’Encan est parti à Chef-de-Baie, le monde s’est écroulé», insiste un ancien commis. Ils sont près de 200 nostalgiques réunis au Musée maritime, retraités, anonymes ou de grands enfants dont les parents ont passé leur vie à travailler dans la halle à marée. Avec un ou plusieurs exemplaires sous le bras, chacun veut emporter un bout de son Encan. Leurs souvenirs ont ainsi été réunis dans une compilation illustrée au parler-vrai, réalisée pour le quinzième anniversaire de l’association Paroles de Rochelais.

Autour de 230 photos et documents, cette 23e production raconte l’histoire d’un des principaux lieux de vie de la cité portuaire entre 1956 et 1994, année du déménagement des activités du port vers Chef-de-Baie. Un travail dur, atténué néanmoins par une belle ambiance.

Leurs paroles justifient, sans en avoir l’air, cette vie entre les caisses en bois puis les bacs plastiques remplis de poissons.

«L’Encan, c’était une grande famille solidaire : patrons de pêche, mareyeurs, commis, trieuses. Tout ce petit monde avait de la gueule, dans tous les sens du terme», raconte un ancien employé.

Les hommes chargés du déclaçage des chargements des chalutiers débutent vers 1 heure ou 4 heures du matin pour finir cinq heures plus tard.

Intitulé «Fish Connexion», un chapitre entier est consacré – toujours de façon anonyme – aux eaux troubles du commerce de la pêche. Tout le monde en prend gentillement pour son grade, armateur, patron de pêche, mareyeurs. S



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