Avec 8,3 millions de tonnes, le Grand Port maritime de La Rochelle enregistre un trafic record en 2010, en augmentation de 12 % en une année. Devenu le septième grand port français, La Rochelle talonne désormais le port de Bordeaux, qui a réalisé un score en très légère baisse en 2010, avec 8,7 millions de tonnes de marchandises. Bordeaux reste encore devant, mais la dynamique est rochelaise : «Nous visons 10 millions de tonnes d’ici à 2014», annonce fièrement Nicolas Gauthier, le directeur du Port atlantique de la Rochelle, une ambition qui fait aujourd’hui défaut au port de Bordeaux.
Ils ne sont pas les seuls à garder en travers de la gorge cette réunion du conseil de surveillance de juillet 2009 au cours de laquelle le commissaire du gouvernement a requis, à la demande du secrétaire d’État aux Transports, Dominique Bussereau, l’arrêt de l’instruction du projet de terminal méthanier du Verdon.
Mais eux deux osent parler de cet abandon qui a rassuré les populations du Médoc et de Charente-Maritime, les défenseurs de l’environnement de l’estuaire, mais qui a traumatisé le Port autonome, ses cadres dirigeants et une bonne part de ses opérateurs privés.
Rappelons que 15 000 emplois dépendent de l’activité portuaire à Bordeaux.
La construction de ce terminal aurait sans doute pris encore du temps, mais les 700 millions d’euros d’investissement annoncés par la société néerlandaise 4Gas devaient générer quelque 2 millions de tonnes de trafic supplémentaire.
Il est devenu le premier port français pour l’importation de produits forestiers et de pâte à papier (trafic supérieur à 600 000 tonnes l’an passé), et le numéro deux français pour l’exportation de céréales.