La LGV pas sortie du tunnel

Le contrat de concession pour la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Tours-Bordeaux sera, au mieux, signé en avril. On dit depuis longtemps que l’intérêt général va finir par s’imposer. Ce qui est sûr, c’est que ce soir, après que le Conseil régional de Midi-Pyrénées aura délibéré, il manquera au bas mot quelque 250 millions d’euros de contribution des quelque 57 collectivités locales. Le Premier ministre François Fillon a indiqué le 31 janvier dernier que l’État, qui apporte 1,5 milliard d’euros, n’irait pas au-delà pour compenser la défaillance d’une collectivité locale.

C’est de surcroît aujourd’hui, lundi 28 février, le dernier jour de validité de l’offre faite par Vinci à l’automne dernier.

Les élus ne l’ont pas toujours fait avec entrain, car le chèque demandé par l’État et Réseau ferré de France (RFF) était lourd et concernait la grande vitesse ferroviaire, bien loin de leur compétence.

Seule Ségolène Royal, présidente de Poitou-Charentes, a pris une position définitive. Elle refuse de subventionner le projet et propose un prêt sous condition à RFF.

«Irrecevable pour l’État, alors que nous avions pourtant répondu favorablement à un grand nombre des demandes de Poitou-Charentes», estime un négociateur du dossier.

Nathalie Kosciusko-Morizet mettra-t-elle à exécution sa menace de ne pas raccorder les agglomérations de la région à la ligne nouvelle?

Le président socialiste du Conseil général des Landes soupçonne RFF d’avoir minoré les recettes attendues des péages et surévalué les risques du projet au-delà du raisonnable.

C’est la première fois en France qu’un partenariat public-privé (PPP) de cette ampleur est choisi pour une concession ferroviaire, «alors que c’est une compétence de l’État», rappelle Ségolène Royal.

Alors que la LGV Tours-Bordeaux semblait faire consensus à gauche, les élus Europe Écologie-Les Verts des trois Régions concernées se sont retrouvés à Angoulême il y a quelques jours pour critiquer le recours au PPP.

L’élu girondin aimerait bien connaître le réel effort financier de Vinci et le taux de rentabilité du contrat, que l’on dit voisin de 15 %. S






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