À vous décourager d’avoir appris patiemment avec grand-papa à déjouer le coup du berger, à tirer le maximum de la diagonale du fou ou à développer la défense sicilienne pour protéger la famille royale. Le robot mis au point par les élèves ingénieurs de l’Eigsi, à La Rochelle, est programmé pour jouer aux échecs. Et si l’on ne peut pas dire que son jeu est très académique, vu qu’il ne connaît ni les chevaux ni les fous et qu’il érige des tours en empilant le roi ou la reine avec un pion, il n’en reste pas moins qu’il tient l’échiquier avec une belle autorité.
Jean-Paul II version Kasparov va donc prendre la route de La Ferté-Saint-Bernard, dans la Sarthe, demain, pour participer à la Coupe de France de robotique qui va réunir une bonne centaine d’équipes d’écoles d’ingénieurs et d’IUT.
Toutes avaient le même défi à relever : réaliser un robot entièrement autonome pour jouer aux échecs face à un autre robot autonome.
Ils font partie de l’équipe qui entourera Jean-Paul II de tous ses soins lors des phases qualificatives. Le syndrome de Frankenstein appliqué au jeu d’échecs.
Une bonne centaine de robots vont donc se retrouver pendant quatre jours dans une arène chauffée à blanc par les élèves ingénieurs. S
