Ils sont tout électrique ou hybrides et s’inscrivent pleinement dans l’air du temps. Il n’empêche, la liste des modèles dont les moteurs prennent leurs distances avec la bonne vieille énergie fossile s’allonge. Une tendance est amorcée, qui s’affichera au Grand Pavois, le salon de la plaisance à flot de La Rochelle, dont la 39e édition ouvre ses portes demain. Deux mains suffisent à compter les initiatives dans ce sens. D’ailleurs, le Rétais Christophe Laurent ne pousse pas le raisonnement jusqu’à l’extrême, mais il ne doute pas de la viabilité des projets qui mettent en avant les économies de carburant.
Quand, il y a dix ans de cela, il s’était rapproché de l’architecte naval Michel Joubert pour lui soumettre son envie d’un bateau à moteur de croisière épaulé d’une voile, ce dernier ironisait gentiment sur la durée d’amortissement d’un tel gréement.
Si ce jour-là le vent souffle à 15 noeuds (NDLR, 27 km/h), le bateau filera ses 8 noeuds. Mais, une fois les 90 mètres carrés de voile établis, la consommation de gazole chutera à 2 litres à l’heure!
Deux coques effilées jusqu’à induire quelques concessions d’habitabilité.
Mais que sont quelques centimètres perdus dans une couchette lorsque la plate-forme du voilier, sur deux niveaux, pourrait faire regretter à certains d’avoir investi dans un bel appartement sur le plancher des vaches?
À l’évidence, sur le Bamba 50, les économies de carburant n’ont pas grignoté l’exigence de confort propre au niveau de finition d’un trawler de 15 mètres de longueur, mis en vente 1,3 million d’euros, toutes options.
S’y ajoute le dessin spécifique de la grand-voile (à corne) pour limiter l’usage du moteur dans les petits airs.
Il y a aussi l’installation de lampes à leds pour réduire la consommation d’énergie, et donc limiter le recours au groupe électrogène au mouillage.
Si l’hybride séduit plus qu’un électrique pur, c’est parce qu’un moteur thermique, ça rassure. S
