L’île d’Aix, submergée de demandes de mariages… et d’enterrements

Où l’on aperçoit parfois, à sa descente du bateau, le curé en retard courir par-devant la noce ou le corbillard… Bienvenue à bord de l île d’Aix, nouvel eldorado des macchabées comme des amants en voie de régularisation. Selon cette lapalissade nuptiale faisant évidemment plus heureux le mariage au bord de l’eau qu’à l’ombre du périphérique, la petite île aux 219 habitants croule ainsi chaque saison davantage sous les demandes en mariage, mais aussi, à l’autre bout de la chaîne, sous les enterrements.

Deux grosses centaines de résidents permanents, donc, sans compter le millier d’autres en transhumance secondaire dès les beaux jours revenus, tous époux en puissance.

Las, contournant la loi imposant à l’un des deux tourtereaux d’être domicilié sur place, d’autres enfin n’hésitent plus à soudoyer une vraie-fausse adresse pour convoler ici en injustes noces.

«Je laisse ça à mes adjoints, ils adorent, même si j’avoue également que les retombées de cette mode ne sont pas négligeables pour l’économie de notre île», sourit Alain Burnet.

Car au-delà des anonymes venus de France, d’Afrique ou de Navarre convoler en mer, Aix marie aussi quelques stars sonnantes et trébuchantes.

D’un avatar du Cac 40 jusqu’à la nièce de Yannick Noah, venue l’an dernier au bras de tonton.

«Soit des centaines et des centaines de tombes potentielles, d’ailleurs ils sont nombreux, vers la soixantaine, à se faire domicilier ici dans ce but», tremble Alain Burnet.

«Je les comprends, sauf que nous n’avons plus de place», regrette ce maire pourtant pas tout à fait insensible à la supplique d’un Brassens rêvant autrefois d’être enterré sur la plage de Sète. S.S-O



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