Sandrine Bonnaire face à son destin

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Maurice Pialat n’en voyait plus qu’une, à la fin de «À nos amours». Non, Sandrine Bonnaire a toujours deux fossettes. C’était donc hier à La Rochelle où l’actrice-réalisatrice et seulement réalisatrice en l’occurrence, venait présenter son premier film de fiction «J’enrage de son absence» (sélectionné pour la Semaine de la critique à Cannes), avec dans les rôles principaux William Hurt et Alexandra Lamy.

Elle connaît La Rochelle et le département. Votre film «J’enrage de son absence», vous a été inspiré par un souvenir d’enfance?

Oui, c’est une histoire originale inspirée par quelqu’un que je connaissais, un homme qui m’a marquée quand j’étais enfant.

Cet homme était lié à ma mère et il n’arrivait pas à faire le deuil de leur histoire.

J’ai transposé cette histoire sur un enfant. Je crois qu’il est impossible de se remettre de la mort d’un enfant.

On peut faire le deuil d’une histoire d’amour, d’un homme, d’une femme, mais on ne se remet pas de la mort d’un enfant.

Là, je mets en scène un homme qui a perdu un enfant, qui en trouve un autre auquel il s’attache.

Mais il n’est pas légitime, ce n’est pas son fils, c’est celui de son ancienne compagne, il devra assumer une deuxième absence.

En plus, cela m’intéressait de parler de paternité au cinéma, ce thème est peu exploité. Votre mère a vu ce film?

Oui, ce documentaire était destiné à sensibiliser les pouvoirs publics.

Le prochain que je réaliserai, j’y pense déjà, sera aussi dans ce registre.

On dit que dans l’oeuvre de quelqu’un, il y a toujours un fil conducteur. Pour moi, cela tournera autour du destin, que fait-on avec son destin?

Personnellement, vous avez l’impression d’avoir fait face?

Je n’ai pas choisi William Hurt parce qu’il est le père de mes enfants. S



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