Nos robinets et la Seudre l’été

Singulier et paradoxal miroir que cette Seudre à sec, ce lit mort aussi que les poissons y gisant. Il renvoie tous les citoyens à leur propre rapport à l’eau. C’est du moins ce que laisse entendre le président de l’association de pêche Seudre Atlantique.

Dominique Tantin place au même niveau de responsabilité les producteurs d’eau potable – et donc les consommateurs -, les agriculteurs ayant recours à l’irrigation, mais ceux aussi qui ne respectent pas la nature intrinsèque d’une prairie humide, qu’ils mettent en culture.

Samedi matin, encore, quelques adhérents de l’association Seudre Atlantique plantaient symboliquement une croix, rue Carnot, sur le pont enjambant une Seudre finalement revigorée par les pluies des jours précédents.

Le président de l’association de pêche agréée se refuse à trancher la question de manière péremptoire.

Bien sûr, l’irrigation puise dans la ressource en eau du bassin de la Seudre, indéniablement, «entre 7 et 8 millions de mètres cubes par an», rappelle Dominique Tantin.

Les pêcheurs comptent parmi ceux qui estiment qu’il est possible d’actionner un premier levier en demandant un effort au monde agricole.

Une autre consommation, pourtant, affaiblit le potentiel hydraulique du bassin de la Seudre : celle de l’eau potable.

«Pour les besoins de la production d’eau potable, on prélève annuellement 5,5 millions de mètres cubes», souligne Dominique Tantin.

Ouvrir son robinet, à Royan, à Vaux-sur-Mer, à Médis a un impact sur le bassin de la Seudre.

C’est donc une gestion globale de la ressource en eau du bassin-versant de la Seudre que prônent ses fidèles défenseurs.

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