Amour et sexe après 70 ans

Ils sont extraits de la chanson «Saturne», qu’Éric Fiat, écrivain et philosophe, a récitée intégralement devant le public du colloque «Vieillir rime aussi avec plaisir». Y a-t-il une vie amoureuse et sexuelle après 70 ans ? Chacun des quatre intervenants invités, hier à La Rochelle, à ce colloque, a témoigné en ce sens.

Deux femmes, deux hommes : une géronto-psychiatre, un philosophe, un directeur d’Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et une responsable de l’Association française des aidants.

Ils se sont succédé au micro pour évoquer, dans leurs domaines respectifs, les relations amoureuses de leurs compatriotes les plus chenus.

Dans la Communauté d’agglomération de La Rochelle, comme dans d’autres secteurs du département d’ailleurs, où la population ne va pas en rajeunissant, on est en droit de supposer un intérêt pour le sujet.

De fait, la salle du Forum des Pertuis (400 places) était pleine.

Il est vrai que, le colloque s’adressant surtout aux professionnels de l’accueil et des soins aux personnes âgées, le public était en majorité composé d’infirmiers, élèves-infirmiers, personnels de maisons de retraite et aidants divers.

Organisé par la mutuelle Radiance, avec le soutien du service des retraités de la Ville, ce colloque avait pour but de briser deux tabous.

Oui, les personnes atteintes d’Alzheimer ou de démence sénile ont leur place dans les c\u0153urs, et oui, la sexualité n’a pas d’âge, y compris dans les maisons de retraite et y compris parmi les pensionnaires dépendants.

Après la conférence de Véronique Lefebvre-des-Noettes, gérontologue et psychiatre, qui a expliqué, avec clarté et humour, l’effet du grand âge sur la sexualité et les pathologies liées à la vieillesse, Éric Fiat a pris le relais (lire par ailleurs).

Après quoi Élodie Jung, responsable de l’Association française des aidants, et Denis L’Huillier, directeur de l’Ehpad, Notre Maison, à Nancy (Meurthe-et-Moselle), ont témoigné de leurs expériences respectives.

Ce qu’ils vivent, au contact de nos anciens, est touchant et, parfois, inattendu.

On dirait bien que la maison de retraite à la papa, avec règlement napoléonien et couvre-feu à 18 heures, vit ses dernières années.

«Pour être vieux, il faut être vivant», assène Denis L’Huillier.

Dans l’Ehpad modèle de Nancy, Denis L’Huillier accueille 120 résidents dans 100 chambres.

Le principe de l’établissement est de maintenir la liberté fondamentale des résidents, qui peuvent fermer leur chambre à clé et choisir leur place à table.

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