Thierry Algrin quitte le devant de la scène rochefortaise. L’architecte en chef des monuments historiques vient en effet de tourner une page importante de l’histoire locale, en rendant son lustre d’antan au théâtre à l’italienne.
Rénové sous sa coupe (d’or), l’édifice et ses trésors seront scrutés et dévorés des yeux par quelques chanceux impatients\u2026 C’est-à-dire par ceux qui ont eu la riche idée de réserver un billet pour la première représentation dans cette configuration, ce mardi soir (lire par ailleurs).
Il s’agissait à la fois de restaurer un monument historique et de procéder à des reprises structurelles importantes, afin d’adapter le théâtre aux exigences scéniques de notre époque.
Le dilemme était donc de conserver l’ambiance historique du lieu, tout en respectant les normes actuelles et les usages modernes du son et de la lumière.
Quelle fut la plus grande difficulté?
Chacun a pu résoudre les problèmes dans sa spécialité.
Aussi, disons que la plus grande difficulté était d’assurer la coordination de l’ensemble, de la maîtrise d \u0153uvre, au Bureau d’études techniques en scénographie (Actes), en passant par le chauffage, la ventilation, l’acoustique\u2026 Cela fait déjà un peu de monde, auquel s’ajoutaient, chaque jour, entre 10 et 15 techniciens pour la réalisation de ces travaux divisés en 13 lots.
Le théâtre était vieilli, il y avait des miroirs qui cassaient l’acoustique, des moquettes sur les murs.
Quels trésors avez-vous déniché au fur et à mesure du chantier?
Sous les moquettes modernes, un motif de papier peint a été retrouvé.
L’analyse des couches stratigraphiques a démontré qu’il s’agissait du papier peint d’origine, rose avec des motifs rouges.
Nous avons alors réalisé une consultation afin de reproduire ce papier peint puis, en cherchant bien, nous avons appris que les planches utilisées pour imprimer ce papier peint existaient toujours.
