N’est pas bon chien truffier qui veut! Les cabots étaient rassemblés hier au lycée agricole Le Renaudin, à Saint-Germain-de-Lusignan (près de Jonzac), avec leurs maîtres, pour tout apprendre d’une mission qui leur sera confiée dès que les précieux Tuber melanosporum, ou truffes noires du Périgord, dégageront suffisamment d’arômes à 15 centimètres sous terre.
Alors, pas question de faire n’importe quoi dans la parcelle, il faut d’abord apprendre à obéir au maître trufficulteur.
Le binôme aura trois semaines pour travailler l’obéissance, en douceur, avant de revenir le 4 décembre pour, cette fois, passer à la recherche (le cavage) des précieux champignons valant de l’or sur les tables des grands chefs, incomparables dans le foie gras et la dinde de Noël.
«Cette formation sur deux jours est organisée par la Chambre d’agriculture de la Charente pour ceux qui se lancent dans cette culture souvent complémentaire d’autres activités agricoles», précise Sandrine Fizzala, chargée de mission en trufficulture pour les quatre départements de Poitou-Charentes.
D’où l’utilité de ce stage pour lequel nous avons fait appel à Nicole Castel-Dugenet, présidente du Club canin du Périgord vert, spécialiste de ce dressage particulier, tout en douceur, avec au bout la notion de récompense.
Comparé aux 40 tonnes produites en France annuellement, ce n’est pas si mal, même si c’est moins que chez le voisin aquitain.
De toute façon, 85 % de la production nationale vient de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.