Une vendange capricieuse

Les vignes des deux Charentes vont se consteller de gros scarabées jaunes, verts ou rouges à partir d’aujourd’hui. Les vendangeuses ont attendu une dizaine de jours de plus que la moyenne des dix dernières années pour partir à l’assaut de l’ugni blanc, le cépage qui alimente quasi-exclusivement le cognac. Quelques viticulteurs ont déjà engagé le bal des vendanges, en particulier pour des cépages destinés aux vins de pays.


En 1998, l’année où il a rejoint son père à la tête d’une exploitation de 28 hectares, la famille a fait le choix de la diversification.

Depuis un an, la nature a pris un malin plaisir à brouiller les pistes.

Je ne suis pas sûr que la vigne en ait souffert.

Lui qui réalise habituellement sept passages pour traiter le vil champignon a dû s’y reprendre à dix fois.

Le mildiou a tout de même grappillé de 5 à 30 % de sa récolte selon les parcelles.

La fin de l’été, plus sèche, ne colmatera pas les brèches (lire ci-dessous).

Hugues Chapon relève un atout dans les pluies récentes : «Elles ont lessivé les résidus de produits de traitement».

Pour les parcelles de vins de pays qui souffriraient trop du pourrissement, il envisage le recours aux bonnes vieilles vendanges à la main.

Même si, depuis une dizaine d’années, la valorisation du cognac a fait un énorme bond, le viticulteur reste attaché à la diversification.

La vente directe de cognac, pineau, vin et jus de raisin sous l’estampille Le Chai du Rouissoir fournit 15 % du chiffre d’affaires.

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