Où va l’argent en Charente-Maritime.En 2012, année électorale, la réserve parlementaire et la réserve ministérielle ont servi des intérêts très politiques.Exemple en Charente-Maritime, qui a bénéficié de quelque 2,3 millions d’euros.2004: Jean-Pierre Raffarin émerveillé par les nouveaux vitraux de l’abbaye de Trizay financés en partie par la réserve parlementaire du sénateur maire de la commune Michel Doublet.
Le ministère de l’Intérieur publie les chiffres 2012 de la désormais fameuse réserve parlementaire.Un document de 1 093 pages qui détaille par le menu les crédits publics dont chacun des 577 députés et des 348 sénateurs a disposé, l’an passé, et comment il les a utilisés.
Le millésime 2012, marqué par le changement de majorité politique au printemps, est particulier.La transparence du ministère se limite pour l’instant aux seules collectivités locales.
Les huit parlementaires de la Charente-Maritime auront distribué l’an passé un peu plus d’un million d’euros à 37 communes ou groupements de communes.
Les trois sénateurs UMP la jouent perso.Claude Belot ses 173 000 euros à sa bonne ville de Jonzac (voirie et acquisitions d’immeubles).
Les députés font plus dans le saupoudrage.Chacune a reçu le même coup de pouce forfaitaire de 20 000 euros, quel que soit le montant de son investissement.
Son successeur, Suzanne Tallard (PS), n’apparaît pas dans le listing du ministère de l’Intérieur.
