4 tonnes d’archives

4 tonnes d'archives4 tonnes d’archives à sauver après l’incendie de l’hôtel de ville.Le matin du lundi 1er juillet 2013, alors que La Rochelle regarde avec effroi son hôtel de ville ravagé par un incendie trois jours plus tôt, le téléphone sonne place des Cloîtres à Ménigoute, petite commune à l’est aux confins des Deux-Sèvres et de la Vienne.Sylvie Denis, directrice des archives municipales de La Rochelle, demande à Claude Benoist, patron de l’atelier de reliure et de restauration éponyme, de venir le plus vite possible à La Rochelle constater dans quel état sont les archives municipales qui ont été sorties de la mairie et ce qu’il peut faire pour les sauver.

L’une des clés de la réussite, c’est d’agir vite.Tout avait été stocké dans un hangar des ateliers municipaux à Périgny.Il y avait du brûlé, du brûlé mouillé et du mouillé.

Les dossiers du personnel de la mairie, avec les rapports, les arrêts de travail, les courriers internes, les demandes de changement d’indice, les archives des dix dernières années du service juridique avec les projets immobiliers, les permis de construire, les questions à l’ordre du jour des conseils municipaux, des quintaux et des quintaux de papiers qui étaient soigneusement conservés à l’hôtel de ville et qui, en quelques heures, ont été menacés par les flammes, noircis par la fumée, noyés sous les trombes d’eau des pompiers.

Le choc de l’incendie avait laissé des traces et j’ai rencontré des gens réellement traumatisés.Je leur ai donc expliqué qu’une partie des archives serait sans doute récupérable.

Qu’il fallait seulement ne pas traîner pour faire le tri et commencer la restauration.Au bout du compte, il restait tout de même près de six mètres cubes.

Une centaine de cartons ont pris la route de Ménigoute dans les jours suivants.

La congélation n’était pas indispensable en raison du relativement bon état des documents et du volume raisonnable à traiter.Nous avons donc choisi l’assèchement en douceur à 40 % d’hygrométrie.

Un premier mois au sec, un deuxième dans une unité de désinfection avec de l’oxyde d’éthylène pour éviter la prolifération des champignons puis les archives de l’hôtel de ville de La Rochelle sont passées au dépoussiérage.

À ce stade du traitement, les feuilles sont frottées une à une avec un employé masqué afin qu’il ne dépose pas ses propres micro-particules sur le document.

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