Quel est votre point de vue sur l’honneur ?. «L’honneur, c’est comme les allumettes, ça ne sert qu’une fois…» La définition de l’honneur – chez les dames – livrée par Marcel Pagnol dans «Marius» est sans doute un peu restrictive, mais c’est une définition parmi tant d’autres.Car qu’est-ce que l’honneur, sinon un concept extrêmement vaste dont on a parfois du mal à cerner les contours? L’honneur des uns n’est-il pas aussi le déshonneur des autres?
Sans compter que cette notion – polymorphe – peut aussi se cacher sous d’autres noms.
L’honneur vu par un jeune dealer de banlieue sensible n’est pas forcément le même que celui du policier venu l’interpeller… Chacun son honneur, même s’il y a parfois des zones communes.
Invités à cette soirée animée par le lieutenant-colonel André Voisin, un chef d’entreprise, un responsable syndical, un professeur de philosophie, un prêtre, un général.
Chacun, par rapport à sa fonction sociale, tentera d’apporter sa propre définition ou du moins sa propre conception de l’honneur.
Pour Patrick Marengo, général de corps d’armée à la retraite, l’honneur, c’est sacré. L’honneur, c’est aussi le respect de la parole donnée. Parole donnée au service de son pays, à tous ceux avec lesquels on travaille.
Le militaire, l’homme politique, le prêtre, le journaliste, le professeur, le syndicaliste, le chef d’entreprise, tous doivent ce respect et ce service… Ce n’est pas toujours facile.
En 2013, en ces temps de crises, plus que jamais on a besoin de valeurs. Et l’honneur est l’une de ces vraies valeurs. Et je pense malheureusement qu’aujourd’hui, toutes ces valeurs sont plutôt en baisse.
Ça, c’est tricher avec les autres mais aussi avec soi-même. D’une façon plus générale dans le sport, l’honneur est souvent mis à mal par l’argent, les enjeux financiers. Et du coup, on a un peu de mal à le définir.
Un résumé du Sudouest de Didier Piganeau
