Il n’y aura pas de Champagne. Le sujet était sur toutes les lèvres, hier matin, à 9 h 15, dans la boulangerie du village de 680 habitants situé entre Saint-Agnant et Pont-l Abbé-d Arnoult. En dehors d’un artisan plombier, l’unique commerce qui demeure dans ce bourg agricole s’étirant en longueur est le dernier lieu de vie du village. À l’heure de commander leur baguette au boulanger Christophe, des solides gaillards en retraite alimentaient la conversation sur l’avenir incertain de la commune au nom effervescent mais aujourd’hui menacée de disparition.
L’un a effectué deux mandats de conseiller voilà une bonne vingtaine d’années, l’autre rappelant que son père a siégé durant vingt-quatre ans à ce même conseil.
Parmi les interrogations qui émergeaient, figurait l’absence de vocation de l’un des 14 conseillers municipaux pour prendre la suite du maire, Michel Monier, qui se retire après deux mandats et treize ans comme premier magistrat.
D’autres habitants se plaignent en écrivant soit à la presse, soit au préfet.
Et de citer l’exemple d’un administré mécontent après que l’édile a mis en place une déviation d’une route communale, le temps d’effectuer des travaux d’entretien de la chaussée, et qui a envoyé une missive au préfet.
Car si, aujourd’hui, les ressources financières baissent et la réforme des rythmes scolaires est lourde à gérer, Michel Monier estime ne pas avoir démérité en treize ans, avec l’installation du tout-à-l égout, l’enfouissement des réseaux, la restauration scolaire.
Et, aujourd’hui, sanitaires et centre de motricité sont aménagés dans l’enceinte scolaire qui accueille une cinquantaine d’élèves.
Résumé art David Briand de Sudouest
