C’est une belle histoire qui entoure l’arrivée, hier matin, de nouveaux hôtes dans la serre tropicale des Antilles. Ils arrivent du palmarium des serres d’Auteuil, l’un des quatre sites du jardin botanique de la ville de Paris. Serres qui, aujourd’hui, sont condamnées à faire un peu de place à l’extension du site tennistique de Roland-Garros.
«Nous sommes contraints de déplacer certains végétaux et cela posait un problème de hauteur puisque les palmiers poussent par la tête», explique Vincent Lysiak, responsable des serres d’Auteuil.
Repreneurs qui se font rares car, si les végétaux sont donnés, il faut prendre en charge le transport.
Le contact avec Jonzac a été noué par Priscille Terrasson, jardinière paysagiste de la Communauté de communes, en poste aux Antilles.
On s’en souvient, cette dernière s’est rendue à Paris récemment car, pour le site, elle conduit un projet de production d’orchidées et à terme, de création d’un jardin botanique.
En plus de son stage dans les serres du Sénat pour tout savoir de la production des orchidées, elle s’est rendue à l’exposition «Mille et une orchidées» organisée au Jardin des plantes par le Muséum d’histoire naturelle.
À cette occasion, elle a rencontré d’anciens collègues des serres d’Auteuil où elle avait fait un stage durant ses études.
Et c’est ainsi que les liens se sont noués autour de la venue de ces très beaux sujets dont les plus modestes valent autour de 1 500 \u20ac pièce.
La hauteur de serre des Antilles est rare en Europe.
Cela permet d’avoir des plantes adultes et un jour peut-être d’avoir des graines.
Une fois arrivés à Jonzac, ils ont été délicatement déchargés par les agents municipaux des espaces verts, très outillés pour ces végétaux dont certains sont hauts de 4 à 5 mètres.