Les petits hôtels. Les indépendants sont les premiers touchés par la crise du secteur de l’hôtellerie qui dure depuis plusieurs années, et La Rochelle n’y échappe pas. Les hôtels, indépendants ou non, utilisent tous des sites de réservation en ligne. Mais les petites structures supportent difficilement le coût que cela implique, avec une commission de 20 à 25 % par chambre.
Mais malgré les barrières et les difficultés liées au statut d’indépendant, certains ont franchi le pas et se sont reconvertis dans l’hôtellerie. C’est le cas de Stéphane et Odile Artis, 57 et 52 ans, qui ont vite appris à communiquer pour ne pas se faire surprendre.
Gérants de L’Alizéa depuis janvier 2013, un hôtel-restaurant de l’avenue Jean-Guiton composé de cinq chambres, ils ont rapidement créé un site Internet. Cette reconversion trottait dans leurs têtes depuis une dizaine d’années.
Lui était responsable d’un service de personnes âgées à Dreux, et elle cadre de santé à Chartres. «J’étais en fin de contrat, notre fille entrait en seconde, alors on s’est dit que c’était le bon moment pour venir investir ici», explique Stéphane Artis.
Le goût de l’indépendance lui a tout de suite plu. On discute directement avec eux, c’est comme s’ils étaient nos invités.
Les deux gérants de l’Alizéa ne se sont pas reconvertis dans l’hôtellerie par simple intérêt financier. Ils savent qu’une si petite structure ne permet pas vraiment de s’enrichir.
Les difficultés liées à l’indépendance, Agathe Lepoutre, 48 ans, les connaît aussi. Ancienne architecte d’intérieur, elle gère depuis juillet dernier l’hôtel L’Accostage, avenue Coligny.
Je travaille de 7 heures du matin à 8 heures du soir, presque tous les jours, je ne m’arrête quasiment jamais.
Agathe Lepoutre est aussi aidée par sa famille, son mari, et son neveu Emmanuel, venu se former à l’hôtellerie pour quelques mois. C’est ce côté familial qu’elle apprécie dans son établissement.
Résumé art Gautier Delhon-Bugard de Sudouest
