Comme les Romains. La compagnie Acta invite le public à prendre possession de l’amphithéâtre dans le but d’assister à un vrai combat de gladiateurs, ces héros du Haut Empire romain. La compagnie revient à Saintes, où elle était passée il y a une dizaine d’années, dans le cadre des Journées de l’archéologie. Organisée partout en France par l’Institut national des recherches archéologiques préventives (Inrap), la manifestation a pour ambition de faire connaître au grand public l’archéologie et ses richesses locales.
Acta est née en 1994 d’une rencontre entre un sportif professeur d’arts martiaux, Brice Lopez, et un chercheur en archéologie italien. C’étaient des hommes formés au combat, des sportifs de haut niveau justement.
Un combat de gladiateurs ne signifiait pas automatiquement une mise à mort. C’était même extrêmement rare, n’en déplaise à Cicéron, qui a beaucoup développé cet aspect meurtrier des jeux d’arènes dans ses écrits.
Acta ne sort pas ses conclusions d’un chapeau. Il faut savoir que la gladiature était très structurée. Ce que montrent la télévision et le cinéma des gladiateurs, ce n’est que la partie visible de l’iceberg.
D’où l’importance de l’archéologie et de l’archéologie expérimentale. Brice Lopez reviendra par exemple sur une information qu’il avait apportée aux Saintais, il y a dix ans. « À l’époque, je pensais que l’arbitre était également un gladiateur. C’est faux, c’était un citoyen formé à l’arbitrage.
Pendant les deux jours des Journées de l’archéologie, la compagnie proposera une école de gladiature aux enfants à partir de 9 ans.
Résumé art Emmanuelle Chiron de Sudouest