Les aveux

Les aveuxLes aveux. «Ce que j’ai fait, je l’ai fait. Maintenant, je vais assumer. J’ai fait tout ce qu’a dit Kevin. Je ne veux pas faire passer mon fils pour un menteur. » Qu’il répète mordicus aux enquêteurs, au juge d’instruction, aux experts, qu’il n’a jamais agressé son fils, et encore moins violé. Qu’il est victime d’un «complot», d’une «machination» ourdie par son ex qui veut garder leur enfant pour elle toute seule. Jérémy, 35 ans, en aura donc mis trois pour avouer l’inavouable, dire l’indicible. Oui, tout ce que raconte Kevin est vrai, «papa me touche le zizi», «papa veut que je touche le sien», «papa me touche les fesses et met le doigt dedans».

Il faut lui dire que tout est la faute de papa. Tout c’est déroulés au domicile de l’accusé, dans la banlieue de La Rochelle, alors que la mère de Kevin, dont il est séparé depuis 2008, lui avait confié l’enfant.

Le parquet de La Rochelle avait été saisi après qu’une éducatrice se fut inquiétée de ce gamin triste dont les jeux et les dessins étaient très portés sur le sexe. Dans ses aveux comme dans ses dénégations, Jérémy apparaît très maître de lui.

C’est un trait de caractère que les experts ont tous relevé chez lui. Un «désir d’emprise» qui est le signe «d’une certaine perversité» ou d’une personnalité psychorigide, souligne le psychiatre.

C’est pour cela que l’une a cru ses dénégations et que l’autre n’a rien dit spontanément. Plus grave, il a écopé en 2008 devant le tribunal de Rochefort de trois ans de prison avec sursis pour détention d’images pédopornographiques.

L’expert psychologue avait alors noté chez lui «un état de dangerosité s’il sortait un jour de la virtualité».

Résumé art Pierre-Marie Lemaire de Sudouest

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