Étudier la reproduction des cigognes, depuis la ponte jusqu’à l’envol des jeunes, imposait autrefois de déployer sous leurs nids une immense perche doublée d’un miroir. Cette époque est révolue : Raphaël Musseau et Céline Rousselle, de l’association BioSphère Environnement, utilisent désormais un drone pour conduire un programme de recherche dédié aux cigognes blanches depuis les marais de Charente-Maritime, en lien avec le Centre d’études biologiques de Chizé (CEBC).
Les cigognes s’en préoccupent assez peu, nous les dérangeons beaucoup moins », assurent Céline Rousselle et Raphaël Musseau. Ces données permettent d’alimenter les connaissances scientifiques et de mieux connaître ces placides échassiers considérés comme une « espèce sentinelle », représentative de l’état de santé d’un écosystème.
Les cigognes passent plus de temps à s’alimenter, à prendre des forces, avant de s’engager dans la reproduction », résume Raphaël Musseau. D’autant que BioSphère Environnement équipe les jeunes de bagues avant leur envol pour mieux suivre l’état des populations et leur dispersion en Europe comme en Afrique. Depuis 2019, 19 cigognes blanches ont ainsi été équipées de ces balises GPS, rapporte leparisien.
À LIRE AUSSI >> Les cigognes blanches s’implantent dans d’autres départements
