La Rochelle : Il avait 12 ans, et son père l’avait emmené voir son «premier Dracula» au cinéma. Et à la terreur de l’enfant a peu à peu succédé la fascination du cinéphile. Un vrai «titi» qui a usé ses fonds de culotte sur les fauteuils du Ciné Barbizon plus que sur les chaises du lycée Gabriel-Fauré.
En semaine, il sèche les cours – surtout les maths – et se précipite à Barbizon, «où il y avait une séance à 10 heures du matin», ou à Action Christine, dont il connaît l’ouvreur.
Il entre en série H (informatique), «parce qu’il y avait un coefficient 7 en français et en philo», au lycée professionnel de l’Enset de Cachan (1).
Gilles Diment est d’abord libraire, puis responsable du rayon hi-fi et vidéo de la Fnac du Forum où, se souvient-il, «on était déjà aux 35 heures en 1980».
Il y travaille quinze ans, puis est licencié brutalement.
En juillet 2006, en vacances à La Rochelle, Gilles Diment tombe sur un bail à céder, rue Saint-Nicolas.
Quatre mois plus tard, il ouvre son premier magasin, rue Thiers, à l’enseigne de Cinématouvu.
Il l’aime certes au cinéma, ses références étant «Le cauchemar de Dracula», de Terence Fisher (1958) et «Dracula» de John Badham (1979).
Mais il l’aime au moins autant tel qu’il est sorti des mains de son créateur, Bram Stoker, en 1897. Source